Des architectes à la hauteur des projets !

Rehausser activement le patrimoine bâti montréalais a toujours fait partie des objectifs de DevMcGill. Le souci de proposer une architecture de grande qualité est ainsi à l’avant-plan de la vingtaine de projets réalisés à ce jour afin que l’empreinte de chaque proposition s’avère significative. Les enjeux relatifs au développement durable, à la pérennité des bâtiments, à la pertinence de leur présence dans la trame narrative urbaine sont aussi abordés avec un grand souci d’intégration.

Depuis ses débuts, DevMcGill s’est toujours entourée d’excellents architectes montréalais. Ceux dont la vision, le flair et l’audace permettent que le changement arrive. Comment célébrer nos 20 ans sans rappeler l’importance capitale de leur contribution?

Avec grâce et générosité, trois d’entre eux ont accepté de nous livrer leurs réflexions sur leurs démarches et leurs intentions. Aussi structurée que leur travail, leur pensée est riche et foisonnante. En voici quelques extraits.

Roch Cayouette, architecte associé, Provencher_Roy.
Guy Morand , architecte associé, Forme Studio.
Jean Pelland, ex Nomade architecture, aujourd’hui associé principal chez Sid Lee Architecture.

 


 

Quelle était l’idée de départ derrière chacun des projets auxquels vous avez collaboré pour DevMcGill (Castelnau, Ateliers Castelnau, Noca) ?

  • RC Tous ces projets sont une intervention à l’échelle urbaine car ils englobent la totalité d’un ilot ce qui contribue à redéfinir l’environnement immédiat de manière significative. Donc l’intention de départ est toujours de créer un réseau d’espace commun défini par l’implantation des différentes phases du projet. Une multitude d’espaces paysagers et piétons nourrissent l’expérience urbaine de chacun de ces projets. Dans chacun d’eux, les espaces jardins donnent toujours sur le domaine public et favorisent une valorisation de ceux-ci ainsi que l’espace de la rue. Cette idée de formaliser la présence de ces espaces paysagers vers le domaine public contribuent à créer la véritable adresse pour chacun.

Quelle était l’idée de départ derrière chacun des projets auxquels vous avez collaboré (Avenue 32, Tak) ?

  • GM Pour Ave 32, l’intention de départ de concert avec le promoteur était de créer un produit abordable distinctif, au look classique tout en ayant des lignes contemporaines. Nous devions doser le tout en lien avec la clientèle visée, le budget de construction et le secteur. Ave 32 était à l’époque un nouveau marché pour DevMcGill.
  • TAK Rosemont : Simplicité et élégance avec inspiration nordique. Un des objectifs était également de développer un Projet offrant une grande mixité de typologies de produits proposés sur un même site (maison ville, Triplex, Stack house, Bâtiment à Condo). Compte tenu de la grande variété de typologies, l’harmonisation devenait un élément clé à intégrer dans la phase de conception du site et de l’architecture.

Quelle était l’idée de départ derrière chacun des projets auxquels vous avez collaboré ; le 100 McGill, le 407 McGill, Le Caverhill, Le Couvent d’Outremont, le 777, et le M9, entre autres ?

  • JP Pour le projet du 100 McGill, nous nous sommes inspirés du caractère industriel des lieux et nous avons travaillé dans le sens des « lofts industriels » qui étaient à la mode à cette époque. En combinant une architecture simple et efficace à l’exposition de la brique des murs extérieurs et des murs mitoyens, l’esprit du lieu est demeuré un atout important du projet.
  • JP Le Caverhill était aussi un bâtiment à caractère industriel puisque qu’il abritait une ancienne quincaillerie, mais sa facture architecturale était beaucoup plus raffinée et pour ce projet nous avons opté pour un contraste moderne en y ajoutant un étage additionnel et en développant des espaces épurés auxquels s’ajoutait une matérialité contemporaine.
  • JP Pour le Couvent Outremont, l’esprit de couvent comme espace habité et le potentiel de l’immense espace de la chapelle nous ont permis de travailler des environnements très variés et complexes dans lesquels nous avons intégré un caractère moderne « classique » à l’aménagement des espaces intérieurs. Nous étions aussi les premiers à incorporer des cuisines italiennes dans un projet de condo montréalais de grande échelle. L’ensemble des détails de ce projet avec l’ajout de volume et l’intégration de terrasses ont été faits avec un grand souci d’intégration ce qui a permis de récupérer la totalité du volume en convertissant chaque sous-espace en pièce habitable.
  • JP Le 777 Gosford a été approché dans un grand souci d’intégration à son contexte (il a d’ailleurs gagné un prix du Patrimoine montréalais pour cet aspect) et l’architecture classique du bâtiment voisin de la cour municipale a été une source d’inspiration. En créant un bâtiment de pierre d’une facture contemporaine, mais de composition classique, nous avons réussi à démarquer subtilement sa présence et à offrir un environnement de vie ouvert sur le contexte du Champ-de-Mars avec de larges fenestrations et des aménagements épurés.
  • JP Le M9 est le précurseur de l’émergence d’un quartier résidentiel comme Griffintown. Il était à ses tout débuts le seul bâtiment résidentiel de type condo à l’ouest du Vieux-Montréal. Pour ce projet, nous nous sommes inspirés des Daylight factories en traitant l’architecture des parois comme de grands cadres qui servait à ouvrir sur les vues du secteur. Afin de rendre le bâtiment dynamique, nous lui avons donné un caractère « technicolore » en utilisant les couleurs vert chartreuse et orange pour souligner le côté Est et Ouest du projet. Nous avons également joué sur la taille et le rythme des interventions en ajoutant une texture en chevron à grande échelle afin de démarquer le projet et de lui donner un caractère urbain. Le langage architectural s’est sensiblement modifié entre les différentes phases, mais il s’est toujours défini autour des vues sur l’extérieur et les grandes ouvertures sur le jardin de la cour intérieure.

Votre collaboration avec DevMcGill s’étale sur de nombreuses années. Que retenez-vous de votre participation ?

  • RC Je collabore avec DevMcGill depuis 2009, année où le projet Castelnau a débuté. Au fil des ans, nous avons développé trois projets d’ensemble qui comptent près de 900 unités d’habitation. Pour moi, cette collaboration a toujours été très fructueuse compte tenu de la réception positive des idées et des concepts proposés. DevMcGill se définit depuis fort longtemps comme une entreprise innovante en architecture et au point de vue des produits d’habitation offerts. C’est aussi une entreprise curieuse de ce qui se fait de mieux ailleurs dans d’autres grandes villes nord-américaines ou européennes et soucieuse d’en intégrer les meilleures pratiques dans le contexte de ses projets montréalais.
  • GM Qualité et Organisation. Le développement d’un projet est pour eux d’une précision presque chirurgicale. De plus DevMcGill est toujours à la recherche d’une signature distinctive de qualité au niveau du design de ses projets. Les projets de DevMcGill se démarquent.
  • JP À l’époque de notre collaboration, nous étions toujours prêts à briser les conventions du milieu en tentant d’innover dans la conception du produit.

Quels sont, selon vous, les éléments indispensables à la réussite d’un projet ?

  • RC Tout d’abord, la réussite passe beaucoup par la localisation du projet. L’urbanité est une valeur intrinsèque à la réussite. Souvent un site cache un potentiel urbain mal perçu où le projet architectural en révèle toute la richesse comme le projet Castelnau par exemple. À mon sens cette architecture joue un grand rôle dans la réussite. Elle devient le vecteur sur lequel toute l’image de marque du projet et du lieux où il s’implante peut se définir. Avec les années et particulièrement avec DevMcGill, cette prédominance de l’architecture dans la diffusion de projet devient un élément central de la réussite. On doit offrir un milieu de vie inspirant pour les futurs résidents. Bien sûr les unités doivent être fonctionnelles et lumineuses avec des services communs accessibles à tous dans un environnement positif mais à la fin, ce sont les valeurs véhiculées par le projet et la cohérence de celui-ci dans son environnement qui en assurent la réussite.
  • GM Il y a différents volets de réussite pour un projet : la Conception du projet lui-même, les ventes et la construction, en sont d’important. Il peut y avoir plusieurs éléments contributeurs (l’équipe, entre autres) mais on pourrait simplement résumer et dire qu’à la base, un bon client, un bon architecte et une relation de confiance entre eux, c’est souvent une excellente fondation pour la réussite d’un projet.
  • JP Une compréhension du milieu dans lequel le projet s’intègre et une connaissance des aspirations et enjeux de la clientèle.

 

Quel (s) type (s) de projet (s) aimeriez-vous réaliser ?

  • RC Personnellement, j’ai toujours été intéressé par le projet urbain, peu importe le programme. Chaque intervention dans un environnement urbain donné comporte de nombreuses contraintes qui nourrissent le projet et en font sa spécificité. Travailler sur Montréal par l’accumulation d’une série d’intervention me permet d’avoir une connaissance intime de cette ville qui me la font toujours aimer davantage. Au cours des dernières années, j’ai beaucoup travaillé sur des ensembles d’habitation urbains qui se développent sur une échelle de 6 à 8 étages. Des ensembles qui s’inscrivent dans le tissu urbain pour le façonner. Le centre-ville se développe aussi à la verticale par la construction de toutes ces nouvelles tours de 35 à 45 étages. Je crois qu’il y a de la place pour une originalité et une spécificité que je commence à explorer dans quelques projets à l’étude en ce moment.
  • GM Nous sommes une agence qui œuvre uniquement dans le secteur multi résidentiels et ses dérivés. Nous travaillons sur plusieurs projets d’envergure. Je dirais que les projets à usages mixtes sont souvent très intéressants, ils nous permettent plus d’opportunité de design, ce qui est moins le cas dans les projets strictement résidentiels.
  • JP Nous avons réalisé des projets de toutes sortes, mais assez peu de projets institutionnels et, entre autres, les écoles et le théâtre sont des sujets que je n’ai pas encore eu la chance d’aborder.

 

Quel (s) architecte (s) admirez-vous le plus ?

  • RC J’aime les architectes qui ont une approche narrative par rapport au projet d’architecture. Certains comme Bjarke Ingels du Danemark ont une telle approche. Le projet NOCA s’en inspire, plus particulièrement dans la manière d’en expliquer la genèse par une série d’image qui illustrent le processus créatif derrière le projet proposé. Illustrée graphiquement, toute une série d’intervention sur une programmation donnée sur le site transforment celle-ci en projet architectural que tous peuvent saisir et mieux le comprendre. Je préfère m’attarder au processus ayant générer le projet que de simplement être inspiré par le résultat du travail d’un autre architecte, résultat issu d’une réflexion, qui date toujours de quelques années une fois le projet réalisé!
  • GM Il y a beaucoup d’architectes de talent ici comme partout dans le monde. Il est impossible de n’en nommer qu’un seul. Je dirais que j’ai toujours beaucoup d’admiration pour les architectes très créateurs et novateurs tels que : Calatrava, Gehry, Foster, Piano, Nouvel, Herzog et de Meuron, BIG, etc. Comme plusieurs architectes, mon œil trouve beaucoup de plaisir dans les projets créatifs mais aussi dans le courant d’architecture minimaliste.
  • JP Rem Koolhaas de OMA pour sa démarche.

 

Quelles réalisations, toutes frontières confondues, vous inspirent le plus ?

  • RC Je parlerais plus de villes car l’architecture s’y inscrit. J’aime beaucoup Copenhague pour son originalité et la trajectoire que cette ville prend avec une architecture audacieuse en tout respect de son histoire. Les grandes villes qui expérimentent comme Berlin, Paris, New York et Montréal bien sûr sont importantes pour moi !
  • GM Disons que tous les projets des ‘’starchitectes’’ sont toujours inspirants car certains rivalisent de tellement de créativité, certains projets concours dépassent parfois l’entendement … Le secteur de l’habitation est généralement un marché plus conservateur pour l’innovation en design. Par contre, certaines firmes proposent des projets d’habitation vraiment novateurs comme le « Mountain Dwellings » à Copenhague, de l’atelier BIG (Bjarke Ingels).
  • JP Le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou par les architectes Richard Rogers et Renzo Piano, La bibliothèque de Seattle par OMA et La maison de verre de Pierre Chareau.

 


 

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